CRISE IRREDENTISTE AU NORD MALI: Réveil tardif et incompétence notoire de l'Union Africaine.
CRISE IRREDENTISTE AU NORD MALI.
Réveil tardif et incompétence notoire de L’Union Africaine !!!
Interrogé sur les ondes de la Radio France Internationale le Mercredi 21 Mars 2012 sur la crise irrédentiste qui secoue le Nord-Malien depuis bientôt trois mois, le Président de la Commission de l’Union Aafricaine, le Gabonais Jean PING, a tout simplement condamné ce qui se passe avant d’appeler au dialogue. Jusque-là, rien à redire. C’est tout à fait logique et normal qu’un président d’une institution supranationale de la taille de l’Union Africain condamne des velléités sécessionnistes au sein d’un Etat membre. C’est aussi tout à fait logique et raisonnable qu’il appelle au dialogue. Mais là où le bât blesse, c’est l’arrivée tardive et la nature de la proposition de PING. D’abord, et il faut le rappeler, même si la crise du Nord malien n’a éclaté ouvertement que depuis Janvier 2012, elle était latente et prévisible depuis fort longtemps. Si gouverner c’est prévoir, on peut dire que Jean PING et sa Commission n’ont pas du tout été prévoyants. Ils auraient dû anticiper les choses depuis que le soldat ATT se démenait tout seul face à ses compatriotes qui sont partis s’aguerrir aux côtés des partisans du Colonel Kadhafi aux temps forts de la crise libyenne, où du reste la même Commission de l’Union A fricaine avait brillé par son aphonie et son atonie. Jean PING aurait dû taper du point sur la table comme le faisait si bien son prédecesseur, le malien Alpha Oumar KONARE et amener les dirigeants africains, du moins ceux de l’Ouest Africain à se concerter sérieusement sur les menaces que présageait l’issue de la crise libyenne. Il l’aurait fait qu’on l’aurait accusé de tout, sauf de n’avoir pas su tirer la sonnette d’alarme et à temps. Analysant la nature de la proposition de Jean PING qui consiste à l’appel au dialogue, on se retrouve ni plus ni moins face à un avaeu d’impuissance. Attendre près de trois mois après le début des hostilités avec leurs lots de mutilations et de massacres pour appeler au dialogue, c’est tout simplement étaler une incompétence notoire pour une institution de tel gabarit. Dialogue avec qui ? Dialogue autour de quoi ? Dialogue pour quoi faire ? Ce sont là quelques unes des questions que la sortie de Jean PING nous amène à nous poser. Si le dialogue était opérant dans cette situation, elle n’allait jamais éclater. Le Président Amadou Toumani TOURE bien que Général de la rédoutable armée malienne, a accepté jusqu’à l’inacceptable pour un haut officier, à savoir négocier avec des sans fois ni lois qui en veulent à l’intégrité du territoire dont il la charge de garder et de sécuriser. C’est même insulter le Général ATT que d’appeler maintenant au dialogue. Pour avoir toujours prôné le dialogue avec les rebelles nordistes, il en était arrivé au point d’être traîté de lâche ou tout au moins d’être le ventre mou dans la lutte contre le terrorisme dans la bande sahélo-saharienne. C’est sûrement son inclinaison au dialogue qui a poussé les plus radicaux à dire qu’ATT est derrière la rebellion pour pouvoir se maintenir au pouvoir. Ce n’est donc pas le dialogue qui a manqué. D’autre part, on ne peut dialoguer qu’avec des individus qui comprennent le langage du dialogue. Après les évènements tristement célèbres d’Aguelhoc, les irrédentistes ont montré toutes leurs limites dans le domaine du dialogue. D’ailleurs, ils viennent une fois de plus de montrer qu’ils ne constituent pas un bloc homogène à même de tenir des rencontres de reconciliations ou de conciliations. En effet, de leurs rangs très peu serrés d’ailleurs, vient de sortir un mouvement religieux du nom d’AnçAR DINE et qui reclame purement et simplement l’application de la Charia, la loi islamique, dans les zones qu’il contrôle. Nous n’avons rien contre la Charia mais ce fait montre que le MNLA est un conglomérat d’activistes qui ne se battent que pour des intérêts bassement personnels. Pour revenir à la piteuse sortie de Jean PING, le ci-devant Président de la Commission de l’Union Africaine, nous dirons que si le Président lui-même, du haut de la tribune de son institution qui est si réfractaire à toute idée tendant à remettre en cause l’intangibilité des frontières, appelle à dialoguer avec des personnnes qui veulent dépecer un Etat membre, il y’a vraiment de quoi perdre son latin. Ce qui devrait sortir de la bouche de PING était plutôt l’annonce de l’envoi imminent d’hommes de troupes et d’équipements militaires conséquents pour permettre à ATT de mater cette rebellion et du même coup de fermer la porte à tout ceux qui sont tentés d’emboîter les pas du MNLA. Dialoguer avec eux maintenant, c’est encourager d’autres rebellions et d’autres scissions des pays africains. On dit très souvent que «si quelqu’un vous traîte d’imbécile et que si vos propos à travers leur nature et leur teneur vont lui donner raison, il vaut mieux pour vous, de garder le silence et permettre à l’entourage de douter sur la véracité de ce qu’il avance». Nous trouvons ici que Jean PING aurait dû se taire, si ce n’est pour parler de comment mettre hors d’état de nuire ces bandes de bandits huperarmés. Sa sortie étale une fois de plus l’incompétence notoire de la Commission dont il a la charge.
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