L'entreprise SOROUBAT-BF inquiète la population de Nouna
BITUMAGE DE LA ROUTE DEDOUGOU-NOUNA-DJIBASSO-FRONTIERE DU MALI.
Le conseil municipal de Nouna s’inquiète de la progression des travaux.
La Salle d’Animation du Centre de Lecture Publique et d’Animation Culturelle (CELPAC) de Nouna a refusé du monde ce lundi 27 mai 2013. Pour cause, l’organe exécutif du conseil municipal de ladite ville y a tenu une rencontre d’échanges et d’information sur l’hygiène et l’assainissement; la régularisation des situations des parcelles d’habitation; le paiement des impôts et taxes et autres divers. Ouverte au grand public, cette rencontre a été présidée de Madame Mariame Fofana, maire de la commune urbaine de Nouna entourée de Pascal Simboro, 1er adjoint au maire et de Pathé Alaye Sangaré, 2ème adjoint au maire.
«Aidez-nous par vos idées et vos actions car l’affaire de la commune est une affaire commune». C’est en ces termes que Madame Mariame Fofana s’est adressée à sa population qui a pris d’assaut la Salle d’Animation du Centre de Lecture Publique et d’Animation Culturelle (CELPAC) de Nouna pour justement répondre à son appel. Sans interruption et s’exprimant intégralement en langue locale dioula, Madame Mariame Fofana a tour à tour abordé l’hygiène et l’assainissement; la régularisation des situations des parcelles d’habitation et le paiement des impôts et des taxes. C’est sans complaisance aucune que l’édile de Nouna a dépeint la situation dramatique de sa ville en matière d’hygiène et d’assainissement avant d’en appeler à la conscience de chaque habitant. Abordant la régularisation des situations des parcelles d’habitation, Madame le Maire dira que «nous savons toutes et tous que notre ville, dans la grande majorité de ses secteurs, n’est pas lotie suivant les normes en la matière. Toutefois nous n’allons démolir aucune cours mais nous allons les régulariser toutes à travers la délivrance des permis urbains d’habiter. Pour ce faire, il ya un travail préalable à faire et de l’argent à faire sortir. La mairie laissée à elle seule ne pourra pas résoudre ce problème. C’est pourquoi nous allons créer un comité qui se penchera incessamment sur ce volet» a déclaré le bourgmestre de Nouna. «C’est vrai que la majeure partie de nos cours sont construites sur la base de ce qu’on appelle l’alignement, mais cet alignement a même fait des émules car les autres communes de la région ont été invitées à venir prendre leçon avec nous. Donc, nous n’allons démolir aucune maison mais il ya la nécessité de régulariser les différentes situations » a renchéri Pascal Simboro, le 1er adjoint au maire. Toujours dans la même veine, il est ressorti que la fin du secteur 6 et tout le secteur 7 de Nouna connaîtront incessamment un lotissement en bonne et due forme. Un cimetière municipal d’au moins 20 hectares a aussi été envisagé pour résoudre le problème d’inhumation des corps à Nouna. Au niveau du point concernant les impôts et taxes, l’organe exécutif du conseil municipal de Nouna a supplié les habitants d’inscrire le civisme fiscal dans leurs habitudes pour contribuer au développement de la cité. «Aidez-nous car sans ces taxes et autres impôts ; nous ne pourrons rien réaliser. Ne laissez pas la mairie entre les mains du maire et de ses adjoints seulement. L’affaire de la mairie nous interpelle toutes et tous» a lancé Mariame Fofana à la Salle d’Animation du CELPAC archicomble. Les divers se sont invités avec la prise de parole du public. «L’entreprise SOROUBAT-BF nous inquiète quant à la tenue du délai d’exécution de la route Dédougou-Nouna-Djibasso-Frontière du Mali» a déclaré une conseillère de l’Union pour le Progrès et le Changement, en la personne de Mèma Sanogo. «En plus de cet aspect, SOROUBAT-BF a engagé des femmes pour le ramassage des agrégats et jusque-là beaucoup attendent d’être rémunérées comme convenu. Je connais même une femme qui a été mordue par un serpent dans cette situation» a poursuivi Mèma Sanogo de l’UPC. Cette intervention a déclenché une avalanche d’interventions pour la plupart axées sur SOROUBAT-BF. Certains intervenants ont évoqué le non respect de beaucoup d’engagements pris par cette entreprise notamment le remplissage de certaines voies dans la ville de Nouna. D’autres ont axé leurs interventions sur la possibilité de prolonger le bitume pour traverser la ville de Nouna, ne serait-ce que d’un kilomètre pour atteindre la résidence du Haut-commissaire située à la sortie Ouest de la ville pour celles et ceux qui connaissent Nouna. Des intervenants ont trouvé que ce volet de prolongement de la voie dépasse les compétences de l’entreprise SOROUBAT-BF mais relève plutôt des prérogatives du Millénium Challenge Account (MCA) financé par les Américains à travers le Millénium Challenge Corporation (MCC). «Prolongement de la voie ou pas, il faudra en tout cas veiller à ce que SOROUBAT-BF soit dans les délais pour ce qui concerne la route Dédougou-Nouna-Djibasso-Frontière du Mali car l’échéance de février 2014 est déjà arrivé et l’argent de son financement risque d’être bloqué et c’est nous les grands perdants» a lancé un intervenant. Certains ont même avancé l’idée d’une marche pacifique pour rappeler à l’entreprise SOROUBAT-BF à quel point les populations tiennent à cette route qui représente leur espoir longtemps contenu. En tout cas la majeure partie des intervenants était très remontée contre cette entreprise qui a été nommément mise en cause. Pour clore les débats, Madame Mariame Fofana, maire de la commune urbaine de Nouna, Pascal Simboro son 1er adjoint et Pathé Alaye Sangaré son 2nd adjoint ont tous embouché la même trompette pour inviter toute la population à s’impliquer pour faire de Nouna, une commune émergeante. Débutée à 16h20 minutes, cette rencontre très houleuse par moment, a pris fin à 18h50 minutes.
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