L'introuvable consensus au sein du CDP/Doumbala
COMMUNE RURALE DE DOUMBALA.
L’introuvable consensus au sein du CDP !!!
Après les élections couplées du Dimanche 02 Décembre 2012 et leur reprise partielle du Dimanche 17 Février 2013, le parti au pouvoir, le Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) a remporté plusieurs sièges à l’Assemblée Nationale et bon nombre de conseillers municipaux pour lui permettre de diriger beaucoup de communes. Si à Doumbala, Commune Rurale de la Province de la Kossi, le CDP a dicté sa loi, le problème réside dans le choix du futur édile de ladite localité. Toute chose qui a amené le Haut-commissaire de la Province de la Kossi, N. Antoine Ouédraogo à rencontrer les différents protagonistes ce Mercredi 13 Mars 2013 dans la Salle des Délibération de la Mairie de Nouna.
Plusieurs fois annoncée, plusieurs fois reportée pour des raisons sécuritaires. Il s’agit de la mise en place des organes dirigeants de la Commune Rurale de Doumbala. Après plusieurs rencontres, plusieurs concertations et plusieurs conciliabules, la situation n’évoluait toujours pas. Mais que se passe-t-il donc à Doumbala? Selon plusieurs sources, le problème réside dans le choix du prochain Maire de la Commune Rural de Doumbala. Le Maire sortant, Marc Domboa veut être reconduit. En face de lui, il ya Godefroy Dakuyo qui veut être le prochain dirigeant décentralisé de cette même commune. Ils sont tous du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP). A un moment donné, la question des primaires a été évoquée, mais selon des sources bien introduites, cette idée a été rejetée par un des camps. Las d’attendre un éventuel consensus qui tardait à venir et dont l’absence prolongé risque de mettre Doumbala hors délai, le Haut-commissaire de la Province de la Kossi, N. Antoine Ouédraogo a convoqué une rencontre ce matin à la Mairie de Nouna. Pour cette circonstance, il était entouré du Secrétaire Général de la Province de la Kossi, Yaya Sanou, du Directeur Provincial de la Police Nationale de la Kossi, Karim Blaise Zangré et du Commandant de la Compagnie de Gendarmerie Nationale de Nouna. Prenant la parole, le premier responsable administratif de la Kossi a remercié les uns et les autres pour avoir effectué le déplacement. Mr le Haut-commissaire a rappelé l’historique et l’importance de la démocratie avant d’interpeler les protagonistes en ces termes : «De toutes les 352 communes du Burkina Faso, seule celle de Doumbala n’a pas encore mis en place ses organes dirigeants. Cette situation nous fait honte et nous empêche de dormir» a-t-il dit à l’assistance. Poursuivant son intervention, N. Antoine Ouédraogo a laissé entendre que «la démocratie n’est pas la force des muscles mais plutôt la forces des arguments». Aidé du Secrétaire Général de la Province de la Kossi, le Haut-commissaire a longuement expliqué, argumenté et même supplié ses interlocuteurs. Il a toutefois fait savoir que force doit rester à la loi. En effet, «quiconque veut utiliser la force pour troubler l’ordre public lors de cette mise en place des organes dirigeants de la Commune Rurale de Doumbala, trouvera la loi en face de lui» a-t-il fait clairement savoir à l’assistance. Avant de passer la parole à ses interlocuteurs, Mr le Haut-commissaire a tenu à remercier les autorités coutumières et religieuses qui se sont maintes fois impliquées pour calmer les ardeurs velléitaires de part et d’autre. Il a fait savoir aux deux parties qu’elles ont comme date butoir, le Vendredi 15 Mars 2013 pour mettre en place les organes dirigeant de la Commune Rurale de Doumbala, faute de quoi celle-ci sera mise sous délégation spéciale et «l’histoire et vos enfants vous jugeront pour votre manque de consensus» a-t-il martelé aux protagonistes. Prenant la parole, la majeure partie des intervenants a voulu revenir sur la genèse des problèmes actuels, toute chose que le Haut-commissaire a refusée car «nous sommes là pour trouver des solutions pour la bonne tenue de l’échéance du Vendredi 15 Mars 2013». Présents à cette rencontre, le Commandant de la Compagnie de la Gendarmerie Nationale de Nouna et le Directeur Provincial de la Police Nationale de la Kossi ont tous rappelé que force doit rester à la loi. Des partis de l’opposition qui étaient là à savoir l’Union pour le Progrès et le Changement, le Front des Forces Sociales et le PDS/Metba ont tous prôné le dialogue et l’entente entre les fils et filles de Doumbala. Mamadou Simbolo, le Secrétaire Général Provincial du CDP de la Kossi a abondé dans le même sens. Reprenant la parole, le Haut-commissaire n’a pas manqué d’exprimer sa non-satisfaction au vu des résultats atteints par cette rencontre. Il escomptait repartir avec un engagement fort et ferme de la part des deux parties belligérantes. Qu’à cela ne tienne «l’élection du Vendredi 15 Mars 2013 se tiendra bel et bien et quiconque tentera de l’entraver trouvera la loi en face de lui» a-t-il rappelé avant d’ajouter que «la démocratie s’entend par le libre choix de nos dirigeants. Tout celui qui veut, peut se présenter comme candidat au poste de Maire. La décision incombera à l’ensemble des conseillers qui voteront» a-t-il fait savoir à l’assistance avant de lancer un appel «pour que les élections se passent dans le calme et pour que Doumbala puisse se construire». Mais au vu de la cristallisation palpable et constatée des passions lors des différentes interventions, on peut dire sans risque de se tromper que le ciel de Doumbala est chargé d’électricité ces temps-ci. Vivement que les uns et les autres mettent un peu d’eau dans leur…dolo, pardon leur vin pour poursuivre l’édification de cette belle commune de Doumbala.
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