La DPEBA/Kossi prise d'assaut par les militantes, les militants, les sympathisantes et les sympathisants du SYNATEB
SIT-IN DE PROTESTATION DU SYNATEB DANS LA KOSSI.
La DPEBA/Kossi prise d’assaut par les éducatrices et les éducateurs.
Pour protester contre l’insatisfaction de beaucoup de points de sa plateforme revendicative, le Syndicat National des Travailleurs de l’Education de Base (SYNATEB) a lancé un mot d’ordre de sit-in sur toute l’étendue du territoire national ce mercredi 29 mai 2013. A Nouna où ce syndicat est très actif, c’est une lapalissade de dire que le mot d’ordre a été respecté. Nous avons du reste constaté de visu cet état de fait en nous rendant ce matin à la Direction Provinciale de l’Enseignement de Base et de l’Alphabétisation (DPEBA) de la Kossi où le sit-in a eu lieu.
A 08h10 minutes lorsque nous arrivions à la DPEBA/Kossi, la devanture de cet édifice était déjà prise d’assaut par les éducatrices et les éducateurs de la province pour répondre à l’appel du secrétaire général provincial du SYNATEB, Ousmane Kagambéga. Après avoir formé une petite délégation pour dire «bonjour» au DPEBA Sénimi Coulibaly, le monde éducatif pouvait s’installer devant la direction. Après avoir obtenu la permission du DPEBA pour l’utilisation des chaises, le SG Ousmane Kagambéga pouvait commencer l’installation de ses camarades. Pour se faire il était justement au four et au moulin. Régler la question des places assises par-ci, assurer l’eau de boisson de ses camarades par-là telles étaient les préoccupations du SG Kagambéga comme on l’appelle affectueusement dans le milieu. A la question de savoir s’il n’ya pas d’autres syndicats qui sont venus les soutenir, Ousmane Kagambéga répond : «Il le Syntsha et la F-Synter qui ont prévu de passer nous soutenir dans notre noble lutte car elle défend une cause noble». Quel a été l’accueil que le DPEBA/Kossi leur a réservé? «Nous nous entendons parfaitement bien et pour le moment il n’ya rien de fâcheux. C’est un esprit que nous saluons» a confié le camarade Kagambéga. Quant à la mobilisation, elle n’a pas du tout failli. En effet, ils étaient très nombreux ces institutrices et ces instituteurs qui ont bravé des grandes distances pour se retrouver à Nouna, plus précisément à la DPEBA/Kossi pour répondre à l’appel de leur syndicat. Et c’est comme si l’endroit était fait pour cela. En effet, un grand arbre occupe toute la devanture de la DPEBA/Kossi. Et c’est sous cet arbre en face des bureaux du DPEBA Sénimi Coulibaly que les militantes, les militants, les sympathisantes et les sympathisants du Synateb dans la Kossi ont implanté leur quartier général pour toute cette matinée du mercredi 29 mai 2013. Pour le SG Ousmane Kagambéga cette mobilisation s’explique par le fait que beaucoup d’institutrices et d’instituteurs ont fini par comprendre que le Synateb se bat réellement pour défendre leurs intérêts matériels et moraux. En effet, et selon les dires du camarade Kagambéga, en 18 ans d’existence, le Synateb n’a raté aucun rendez-vous important de la lutte syndicale et dans l’histoire du Burkina Faso en général. Pour lui cette grande mobilisation à l’occasion de cet appel pour ce sit-in de protestation tout comme les autres mobilisations de par le passé, sont des signes de réelle adhésion des acteurs du monde éducatif aux idéaux de ce syndicat aux idées toujours avant-gardistes. «Notre souhait est que le gouvernement entende raison pour se pencher avec sérieux sur les problèmes à lui soumis; des problèmes dont il est au courant il ya belle lurette de cela». Du soutien des autres syndicats, Ousmane Kagambéga l’obtiendra aux environs de 10h00, lorsque Abdoulaye Barry «le camarade suprême» a fait son apparition à la tête d’une forte délégation de militantes et militants de la F-SYNTER et du SNESS. Il est venu et avec langage tranchant comme d’habitude, il a mis à nu les travers du régime du capitaine Blaise Compaoré. C’est un standing ovation qui l’a raccompagné à sa place. Après lui ce fut le tour de Dieudonné Lamou Patrice Yélémou, le secrétaire général de la section provinciale du SNEAB de prendre la parole en ces termes : «C’est vrai que nous ne sommes pas signataires de votre mot d’ordre de sit-in mais sachez que je suis de cœur avec vous. C’est le sommet qui nous divise sinon nous avons toutes et tous les mêmes objectifs lorsque nous luttons» a lancé le camarade Yélémou dans un tonnerre d’applaudissements. Après leur départ et en attendant le cap de 12h00 pour lever le sit-in, le camarade Kagambéga s’est transformé en pédagogue face à des gens qui pratiquent la pédagogie presque tous les jours. En effet, il a mis à profit cette matinée pour haranguer les «enseignants» comme on les appelle. De la lutte syndicale à la pratique en classe en passant par les 18 ans de lutte syndicale du Synateb, Ousmane Kagambéga a passé en revue des pans entiers et essentiels de la vie de l’institutrice et de l’instituteur. Il marquait fréquemment des pauses pour prendre des informations au téléphone sur le suivi du mot dans les autres sous-sections : Barani, Doumbala, Bomborokuy, Djibasso, la satisfaction était au rendez-vous avec la forte mobilisation signalée. «Retenez camarades que tout ce que nous faisons, c’est pour une école de qualité au service de tous les enfants burkinabè. Donc nous lançons un appel à l’Etat pour qu’il daigne voir les conditions dans lesquelles nous travaillons» a lancé le SG Kagambéga. Gageons que l’appel du SG Kagambéga et des ses camarades sera entendu par qui de droit car c’est la société burkinabè toute entière qui sortira grandie à travers son école. En attendant et au moment où le secrétaire général de la section provinciale du Synateb de la Kossi Ousmane Kagambéga levait le mot d’ordre du sit-in, à 12h00 minutes, aucun incident ne s’était produit. C’est dans une atmosphère très détendue que le camarade Kagambéga a remercié ses camarades et leur a demandé de rester mobilisés pour les luttes à venir.
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