Le Persévérant

Le Persévérant

La Kossi se concerte pour une année scolaire apaisée

ANNEE SCOLAIRE 2013-2014 DANS LA KOSSI.

Le Haut-commissaire initie une rencontre de concertation.

En vue de permettre un bon déroulement de l’année scolaire 2013-2014 dans Province de la la Kossi et pour éviter l’effet de contagion des troubles observés un peu partout dans la Region de la Boucle du Mouhoun en ce début d’année scolaire , le Haut-commissaire, N. Antoine Ouédraogo, assisté du Secrétaire Général de la Province de la Kossi, Yaya Sanou, a initié une rencontre de concertation à l’intention de tous les acteurs de l’éducation de son aire administrative. C’était ce Jeudi 31 Octobre 2013 dans la Salle des Délibérations de la Mairie de Nouna.

C’est une Salle des Délibérations de la Mairie de Nouna qui s’est retrouvée exiguë au vu de l’affluence qui l’a assaillie ce Jeudi 31 Octobre 2013 aux environs de 16h05 minutes. Et pour cause, le Haut-commissaire de la Province de la Kossi, N. Antoine Ouédraogo y rencontrait les acteurs et toutes les personnes ressources du domaine éducatif de sa Province. Devant lui, des Maires ou leurs Secrétaires Généraux; des Préfets; des Enseignants et leurs syndicats; des Associations des Parents d’Elèves et des Mères Educatrices; des élèves; des notables coutumiers et réligieux; des Hommes des médias etc. D’entrée de jeu, c’est un Haut-commissaire satisfait des présences qui a pris la parole pour dire aux uns et aux autres, «bonsoir et merci pour votre présence ici ce soir, à cette rencontre qui se veut une rencontre d’échanges et de concertation en vue de nous permettre d’envisager sereinement des voies et moyens pour une bonne année scolaire». Et le Haut-commissaire de rappeler les troubles que le pays a traversé en 2011 «mais troubles qui ne nous ont pas atteints et ce, grâce aux implications de tous et de chacun» a-t-il précisé avant d’évoquer Tougan et Solenzo qui sont actuellement sous tension suite à des manifestations scolaires relatives à des affectations du personnel éducatif dans lesdites localités. Poursuivant son préambule, le Haut-commissaire Ouédraogo s’interrogera en ces termes : «Tougan et Solenzo n’étant pas loin, comment faire pour éviter l‘effet de contagion?» Avant de passer la parole aux participants, le Haut-commissaire a tenu à préciser que le but de cette rencontre est de répondre à cette question car «prévoir et anticiper sont les armes de ceux qui commandent, de ceux qui dirigent» s’est-il convaincu. La liste étant ouverte, les intervenants pouvaient s’exprimer à cœur ouvert. Et c’est ce que beaucoup ont fait. Tous les intervenants ont tenu à saluer cette initiative et ont insisté pour l’instauration d’un dialogue franc, participatif et inclusif car, et pour paraphraser Noël Téri syndicaliste «mais parent d’élèves à part entière» comme il s’est présenté lui-même, «la paix n’est pas forcément synonyme de l’absence des troubles ». Pour Christian Koula de la F-SYNTER, «si les Professeurs de Nouna n’ont pas manifester pendant longtemps, c’est tout simplement pour observer une année de grâce pour le nouveau Proviseur du Lycée Provincial de Nouna. Sinon, des problèmes il n’en manque pas» a-t-il synthétisé. De l’intervention de Gustave Yigo, le nouveau Proviseur du Lycée Provincial de Nouna, on retiendra en substance qu’il y’a des classes de son établissement qui se retrouvent avec au moins 130 élèves. Il a de ce fait tenu à remercier les Professeurs qui lui ont accordé «cette année de grâce et ce, malgré les énormes difficultés auxquelles ils font face». Noël Téri et Christian Koula, tous de la F-SYNTER ont largement exposé les problèmes qu’ils vivent dans l’exercice de cet art, de ce noble métier qu’est l’enseignement. Ils ont clairement fait ressortir la démission de l’Etat dans ce domaine. Ils ont aussi déploré «la façon maladroite dont l’autorité s’est mêlée de ces mouvements, toute chose qui a entraîné des dérapages ailleurs comme à Solenzo». Pour El Hadj Fatogoma Coulibaly, fondateur d’un établissement privé de la place, «c’est surtout la concurrence déloyale et l’absence de solidarité dans ce domaine qu’il faut déplorer car sans le privé, l’Etat ne peut pas faire quelque chose à lui tout seul » a-t-il martelé. Yaya Sanou, le Secrétaire Général de la Province de la Kossi a demandé aux uns et aux autres de respecter les clauses consensuelles. «Si les effectifs sont pléthoriques, c’est nous-mêmes qui en sommes responsables. Si vous avez décidez d’un effectif quelconque, en tenez vous-en et vous verrez que ça va aller. N’essayez surtout pas de faire plaîsir à personne. Respectez vos décisions prises consensuellement et vous verrez que ça va aller» leur a-t-il suggeré. Kassoum Dramé, le représentant des élèves quant à lui, a sollicité de l’Etat que celui-ci fasse quelque chose pour permettre à tous ses camarades d’aller sereinement à l’école «car il serait très difficile de limiter les effectifs dans les salles du Lycée Provincial de Nouna comme l’a suggéré un Préfet» a-t-il laissé entendre. Il faut dire que cette rencontre était la bienvenue car et comme l’a reconnu le Haut-commissaire Ouédraogo, «une concertation, même si elle ne permet pas de cultiver un champ, a toujours le mérite de permettre de discuter pour savoir comment faire pour le cultiver». Ainsi, cette rencontre a permis aux uns et aux autres de dire sans acrimonies, ce qu’ils avaient comme soucis majeurs de l’éducation dans la Kossi. Des effectifs pléthoriques au manque d’accompagnement de l’Etat pour la mise en place efficiente de la réforme éducative, tout ou presque tout a été évoqué. Au bout d’une heure quinze minutes (01h15mns) d’échanges, assisté du Secrétaire Général de la Province de la Kossi Yaya Sanou, le Haut-commissaire de ladite Province, N. Antoine Ouédraogo a promis de rendre compte à qui de droit de la tenue de cette rencontre et a rassuré les uns et les autres de la permanente ouverture de ses portes pour toute idée permettant de conserver et de consolider la paix et la cohésion sociale car la question éducative concerne tout le monde. Et c’est d’ailleurs pour quoi le Haut-commissaire N. Antoine Ouédraogo, avant de lever la séance à 17h20 minutes, a invité tout le monde et chacun à maintenir et même à élargir le cercle des débats et des concertations dans ce sens.   



04/11/2013
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