Le Commissaire Karim Blaise Zangré face aux hommes des médias
DIRECTION PROVINCIALE DE LA POLICE NATIONALE DE NOUNA.
Un contrebandier dans les filets des hommes du Commissaire Karim Blaise Zangré.
Le Directeur Provincial de la Police Nationale de Nouna, le Commissaire Karim Blaise Zangré a animé un point de presse ce Mercredi 27 Mars 2013 au sein du Commissariat de la Police Nationale de Nouna. L’objectif de ce point de presse était de porter à la connaissance de l’opinion publique, de l’arrestation d’un commerçant qui s’adonnait à «la contrebande et à la tromperie de consommateurs».
«L’occasion nous est donnée de vous entretenir sur un sujet, notamment la contrebande et la tromperie des consommateurs». C’est par ces termes que le Directeur Provincial de la Police Nationale de Nouna, le Commissaire Karim Blaise Zangré a débuté son point de presse, et ce, juste après avoir remercié les hommes de médias qui se sont mobilisés pour répondre à son appel. Pour tenir ce point de presse, le Commissaire Zangré s’est entouré de ses plus proches collaborateurs. En fait, on a noté les présences effective de l’officier Modeste Ky, Commissaire Central Adjoint, de l’officier Mamadou Dirian, de Mr Palé, le chargé de la police judiciaire et de nombreux agents venus assister à cette grande première. En effet, et à notre connaissance, c’est la toute première fois que la Direction Provinciale de la Police Nationale de la Kossi organise un point de presse. Mais pour revenir au dossier du jour, il faut retenir que, et ce, selon les mots du Commissaire Zangré, la ville de Nouna, de par sa position frontalière reçoit des produits divers sans aucun contrôle tant du point vue qualitatif que celui relatif à leur originalité. Si un contrebandier a pu être épinglé aujourd’hui, c’est suite à une patrouille diurne de routine dans la ville de Nouna et qui a intercepté «une charrette à traction asine transportant pour ravitaillement, 20 sacs de sucre de marque CODERSUGAR du Brésil, 10 bidons de 20 litres d’huile chacun avec des bouchons renfermés par des sachets plastiques noirs, 8 cartons de thé et de divers produits». Les faits se sont passés dans la journée du Mercredi 13 Mars 2013. De fil en aiguille et à la faveur d’une perquisition à domicile du présumé fraudeur, et ce sur instruction de l’autorité judiciaire, le Commissaire Zangré et ses hommes découvriront 4 bâtiments servant de magasins d’entrepôt contenant une quantité hallucinante de produits de grande consommation dont la qualité et l’origine laissent à désirer. «Ce qui nous a le plus choqués, c’est l’huile qui ressemblait plus à une huile de vidange d’un moteur qu’à une huile destinée à la consommation» s’est indigné le Commissaire Zangré. Selon toujours le conférencier, le propriétaire des marchandises mises en cause n’a pas été en mesure de fournir le moindre acte administratif justifiant ses activités commerciales. C’est au vu de cette situation irrégulière, que la police s’est convaincue de l’existence d’infractions. Selon le Commissaire Zangré, il s’agit là d’une contrebande et de la tromperie des consommateurs. Définissant justement ces deux termes, le DPPN dira que la contrebande «c’est le commerce clandestin de marchandises prohibées ou pour lesquelles on ne s’est pas acquitté les droits de douane, et qui n’ont sûrement pas été contrôlées en matière d’importation suivant les articles 261 et 264 du Code des Douanes ».Pour ce qui concerne la tromperie de consommateurs, et suivant le référentiel du Droit, «c’est une intention coupable affichée, savant et faisant. En l’espèce, c’est prendre une chose pour une autre et de façon continue en abusant de la confiance des autres, ici des consommateurs» a-t-il poursuivi. Et pour réprimer de tels actes, la loi classe la contrebande dans le cas des délits et est punissable d’un an à 5 ans d’emprisonnement. Pour punir la tromperie, le législateur prévoit la confiscation des marchandises et éventuellement la saisie des moyens de transport puis le paiement d’une amende égale au double de la valeur des marchandises saisies. Toujours lors du même point de presse, il est ressorti que le présumé auteur dont le nom n’a pas été révélé à la presse, a été présenté au Procureur du Faso, près le Tribunal de Grande Instance de Nouna, le Jeudi 14 Mars 2013 et l’affaire suit son cours normal. Pour terminer son mot, le Commissaire Zangré a lancé «un appel à l’ensemble des opérateurs économiques, des commerçants, au respect de la réglementation économique afin de créer des conditions d’un marché transparent qui garantissent aux consommateurs une vie saine». Quant aux consommateurs, ceux-là que le Commissaire Zangré a désignés par le vocable d’ «éventuelles victimes», ils ont été invités à la vigilance en ces termes : «nous leur demandons d’assumer leur responsabilité quant aux choix des produits alimentaires pour préserver leur santé, ces produits douteux étant la cause de leur maladie» a-t-il ajouté. Il a enfin et surtout lancé un appel à la presse pour être leur porte-parole auprès de l’opinion en relayant les informations que la Police a distillées. Avant de passer à la phase des questions des journalistes, le DPPN Zangré a interpellé les différentes structures de contrôle de l’Etat à savoir l’Inspection Générale des Affaires Economiques et la Direction Générale de la Qualité et de la Métrologie afin qu’elles puissent se déployer «pour toujours informer, sensibiliser et au pire des cas faire sanctionner ceux qui de façon frontale refusent de respecter la réglementation en la matière». Prenant la parole, les hommes de médias n’ont pas manqué de saluer cette première, parlant de ce point de presse. Ils se sont dits disposés à accompagner la Police dans ce volet communicationnel tout en lui demandant en retour d’être ouverte en vers les médias. Ils se sont aussi intéressés à l’identité du présumé coupable. «A l’étape actuelle des choses, il nous est difficile de communiquer l’identité du présumé coupable. C’est à l’issue de l’instruction et au moment du jugement de l’affaire que tout cela sera clarifié» a-t-il conclu avant d’inviter les journalistes à visiter un échantillon des produits saisis dont une partie est exposée au Commissariat de Nouna et l’autre mise sous scellée dans les magasins qui servaient d’entrepôt au présumé coupable.
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