Qui en veut au Général Sanogo du Mali?
AFFAIRE DU GENERAL AMADOU HAYA SANOGO.
Quand la justice malienne se laisse manœuvrer !!!
Amadou Haya Sanogo. Voilà un nom que le Mali, les Maliennes et les Maliens n’oublieront plus jamais. Et pour cause, l’homme s’est invité dans l’histoire de ce grand pays à l’histoire justement assez grandiose. En effet, c’est à une période charnière de l’histoire du Mali que ce Capitaine longiligne – devenu Général par la suite – s’est distignué par sa bravoure pour entrer dans la liste des grands noms qui ornent les murs des musées maliens. Pendant que tout le monde chantait le consensus démocratique instauré par le non moins courageux Général Amadou Toumani Touré; pendant que tout le monde s’attendait à une dévolution quasi monarchique du pouvoir à l’éxilé de Ouagadougou qu’est Soumaïla Cissé; pendant que les irrédentistes du MNLA et leurs associés islamistes et autres djihadistes dépéçaient le Nord, sinon le Mali entier, l’ex-Capitaine a osé dire : ça suffit !!! Et comment? En déposant tout simplement le Général Touré et son staff. Rapidement il a demandé à la CEDEAO qui ne finissait pas ses rencontres, de lui remettre les armes maliennes qu’elle garde par dévers elle à Conakry et à Niamey, et ce, à défaut de lui venir en aide; aide dont il a fini par se convaincre de la non venue. «D’où sort-il celui-là? Qui est-il pour oser ainsi courroucer les dieux?», se sont tout de suite interrogés les rois mages de cet espace économique qui défend plus ses dirigéants que les dirigés. Après les premiers moments d’interrogation, les responsables (irresponsables?) de la CEDEAO décidèrent d’aller à l’assaut, non pas des envahisseurs (hélas, mille fois hélas), mais à l’assaut du pauvre Capitaine qui ne réclamait que de laver l’affront de son armée pour la rétablir sur son piédestal, elle et tout le peuple malien avec. Rancuniers et tenaces comme des punaises, les têtes courronnées, dans la cacophonie totale, lui reconnaîtront le statut d’ancien chef de l’Etat avant de se raviser, une fois l’accord entre eux et lui signé. C’est toute honte bue qu’ils décidèrent de ne plus lui reconnaître ce statut auquel eux-mêmes s’ccarochent et s’arc-boutent tant. N’empêche, l’ex-Capitaine consenti à baisser la garde pour la bonne marche des choses dans son pays qu’il aime tant. Malgré cette bonne volonté du désormais Général quatre étoiles, nos braves chefs d’Etats n’en continueront pas moins de s’acharner sur lui. S’ils ont engragé plusieurs victoires sur le Général Sanogo, il y’a une de leurs défaites qu’ils ont du mal à digérer. Le fait que, juste avant de passer le flambeau à Ibrahima Boubacar Keïta dit IBK, nouvellement élu, le Président intérimaire, le Professeur Dionkounda Traoré, l’homme à l’écharpe blanche, n’a pas pu résister et s’est offert le plaisir de donner du plaisir. Il a tout simplement nommé Général quatre étoiles, l’ex-Capitaine de Kati. Sanogo, hier Capitaine, aujourd’hui Général et quel Général? Général quatre étoiles s’il vous plaît et excusez du peu. C’était méconnaître nos Ponces Pilates. Partout où il est passé pour dire aurevoir, le Professeur Traoré s’est vu accablé de questions sur sa prétendue largesse à l’endroit du désormais ex-Capitaine. Excédé, Diankounda, connu pour sa pondération et sa tempérance a fini par craquer et répondre lors de son escale de Ouagadougou, à peu de mots prets, ceci : «Sanogo est un officier vaillant de l’armée malienne qui s’est battu à sa manière pour apporter sa touche à l’édification nationale. Je crois que le problème Sanogo n’en est pas un. Il y’a des problèmes plus urgents et qui méritent toute notre attention à l’heure actuelle pour remettre le Mali sur les rails». Abassourdis par une telle réponse qu’ils attendaient le moins de celui qu’ils avaient fini par considérer comme étant leur valet, nos roitelets se rangèrent et rangèrent le cas Sanogo. Hélas, ce n’était qu’un répit, juste un petit répit. Après l’installation de Keïta, ils revinrent à la charge et tant et tant qu’ils finirent par obtenir l’instauration de la zizanie au sein du camp de Kati et «l’extradition» du Général Sanogo, de ce haut des faits militaires et historiques du Mali nouveau. Mais hélas, tout cela ne semble pas les contenter. Ils sont alllés faire actionner la justice malienne pour demander des soi disant comptes au bouillant Général. Cette dernière (la justice malienne bien sûr), après un long moment de léthargie, s’est vue offrir un bon sujet de reveil. Après avoir fermé hermétiquement les yeux sur les atrocités de Aguél’hoc. Après avoir balbutié sur les cas des populations déplacées par la force. Après avoir titubé sur les membres des innocents mutilés innocemment, nos braves hommes en toge de Bamada s’ébrouèrent et se saissirent d’une perche tendue par cette pieuvre qu’est le club des Chefs d’Etats Africains, ici ceux de l’Afrique de l’Ouest. Et que firent nos hommes du Droit, ils demandèrent ni plus ni moins, la comparution immédiate du Général devant leurs juridictions. Excédé par tous ces agissements focalisés uniquement sur sa personne pendant que le Mali a plusieurs préoccupations, le Général a fini par craquer comme le Professeur Dionkounda Traoré l’avait fait en son temps. Il a dit NIET, NIET et NIET !!!Point barre. Circulez. Et voilà notre juge Yaya Karambé qui se pique d’une colère homérique machiavéliquement feinte pour dire que «nul n’est au-dessus de la loi». Tiens. Tiens. Tiens !!! Où était le sieur Karambé quand les djihadistes charcutaient les paisibles populations du Nord-Mali? Mais où était notre super-juge, Yaya Karambé, lorsque le fameux MNLA terrorisait et occupait illégalement le Gouvernorat et les locaux de l’ORTM à Kidal? Bref, les amateurs de sensations fortes parlent d’un bras de fer engagé entré le Général et le juge Karambé. Tranquillisez-vous. Il n’en est rien. Si le juge Karambé veut travailler, il sait où il pourra trouver de l’embauche. Tenez, mais où se trouve Iyad Ag Ahly actuellement? Voilà une belle prise que le juge Yaya Karambé se vanterait pour l’éternité d’alpaguer. En tout cas, nous lui serons éternellement reconnaissants. Et tout le peuple malien avec nous, c’est sûr et certain. Sinon, qu’il se taise ou trouve autre chose à proposer à ses employeurs tout en se convaincant que nul ne sera éternel au pouvoir.
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